Archives de catégorie : Articles 2018

Textes et articles des élèves suite au projet J&C2018

Le pôle Reyers, un futur quartier durable ?, une opinion des élèves de 6B de l’Institut de la Vierge Fidèle (Schaerbeek)

« Le pôle Reyers, un futur quartier durable ? »

Dans le cadre du cours de formation géographique et sociale, nous avons participé au projet « Jeunes et Politiek »en collaboration avec l’ULB. Nous nous sommes penchés sur la question concernantla durabilité à Bruxelles. En effet, nous trouvons important en tant que citoyens de nous tenir informés des projets de notre commune : Schaerbeek.

Nous nous sommes concentrés sur le pôle Reyers qui nous touche quotidiennement, car il s’agit d’un endroit inévitable à Schaerbeek. Depuis 1990, les gouvernements ont estimé l’émergence nécessaire des projets durables suite à une trop forte pollution et nous assistons à un accroissement considérable de projets durables de diverses sortes.

Un projet durable est un projet qui favorise l’énergie, l’alimentation durable, la mobilité douce, la valorisation du patrimoine naturel, l’écoconsommation et une meilleure gestion des déchets. Par ailleurs, il est prouvé que ce type de quartier crée du lien social. Il convient également de souligner que certains aménagements liés aux quartiers durables permettent de créer des zones piétonnes, des parkings vélos. Par ces exemples, on observe donc clairement qu’il y a une interaction entre l’environnement, la création des liens sociaux, mais également avec la sécurité routière.

Tout cela nous amène à parler du pôle Reyers. Parmi les objectifs des travaux du pôle Reyers, il y a la volonté de rassembler les sites médiatiques (VRT, RTBF) afin de les déplacer dans un autre espace connexe. La volonté de la commune schaerbeekoise était de créer un centre urbain composé de parcs, de logements… Ce projet répondrait à la forte évolution démographique de Schaerbeek. En effet, la population aurait augmenté de 19% entre 2005 et 2015. Ainsi l’espace progressivement libéré serait une future zone d’habitats durable. En effet, on observerait la construction des initiatives telles que l’implantation d’énergies vertes dans les bâtiments, la création d’espaces verts, la création de zones piétonnes… À ce sujet, il n’aura échappé à personne le tragique accident durant lequel une jeune maman a perdu la vie, fauchée par une voiture. C’est donc potentiellement des initiatives positives pour éviter que ce type d’évènements ne se reproduise et ainsi renforcer la sécurité dans la commune.

Il nous semble également nécessaire de pointer les aspects négatifs ou contraignants qui gravitent autour de toutes ces initiatives liées aux quartiers durables. Étant donné que le prix des initiatives et des investissements qui vont dans le sens de la durabilité (isolation des maisons, les panneaux photovoltaïques, les jardins sur les toits, traitements des eaux usées, agriculture urbaine…) sont relativement couteux, une certaine catégorie de personnes (moins fortunées) n’y a pas accès. Si le quartier durable prend place, le quartier deviendra plus agréable par le biais de différentes infrastructures citées précédemment, mais malheureusement cela impliquerait une augmentation directe du loyer et donc une certaine gentrification.

En conclusion, l’essor d’un projet durable sur le pôle Reyers présente de nombreux avantages, mais également de nombreux inconvénients souvent oubliés comme la sécurité, la gentrification….

 

Les avantages et inconvénients du semi-piétonnier d’Ixelles, une opinion d’Elisabeth Moulaert, Institut Saint-André (Ixelles)

Pourquoi un piétonnier à Ixelles ? Quels avantages ? Quels inconvénients ?

D’abord au centre de Bruxelles, ensuite à Ixelles, les piétonniers deviennent des projets de plus en plus mis en avant par les différentes institutions dirigeantes. Mais pourquoi si soudainement ? Et quels sont réellement les avantages et inconvénients de ces projets ?

Tout d’abord, commençons par situer le projet. Le piétonnier sera situé sur la Chaussée d’Ixelles de la Porte de Namur jusqu’à la place Fernand Coq, dans un premier temps. Par la suite, le réaménagement s’étendra jusqu’à la Place Flagey. A la base, ce projet voulait améliorer les conditions de circulation dans le quartier de la Chaussée d’Ixelles et aussi de la ligne 71, actuellement un bus faisant le trajet de De Brouckère jusqu’à Delta.

La chaussée d’Ixelles est un axe hautement fréquenté par de nombreux automobilistes chaque jour pour aller jusqu’à leur lieu de travail et retourner à leur domicile. Le trafic y est donc très dense par moment et les usagers peuvent y perdre beaucoup de temps. Ce trafic se fait également fort ressentir dans la fréquentation des bus de la ligne 71 qui sont bondés et retardés. C’est pour cela qu’un projet de tramification de cette ligne avait été envisagé. Cependant, le projet n’a pas abouti à un accord entre les différents partis qui a donc mené à l’abandon du projet. Le principal partisan de la tramification de la ligne 71 était la région de Bruxelles-Capitale et les principaux opposants étaient les commerçants.

Pour trouver une solution aux bus bondés et ralentis dans le trafic aux heures de pointes, les politiciens ont trouvé une autre solution : aménager une zone semi-piétonne sur la Chaussée d’Ixelles. Cette zone semi-piétonne est réservée aux bus, aux taxis, à certains véhicules de livraison, aux vélos et aux piétons en journée et pendant la semaine et est ouverte aux voitures le soir.

Le semi-piétonnier présente, comme tout grand projet de réaménagement du territoire, des avantages et des inconvénients.

Un des avantages de ce semi-piétonnier est l’élargissement des trottoirs pour attirer plus de piétons à venir se balader sur cet axe commercial. L’augmentation prévue du nombre de piétons et de visiteurs aura donc une influence sur les commerces qui auront potentiellement plus de clients.

De plus, les autorités auraient l’intention d’autoriser les commerces à ouvrir le dimanche. Si cette mesure est effectivement adoptée, le quartier pourrait obtenir le titre de zone touristique ce qui attirera encore un peu plus de monde dans les boutiques.

Cependant, pendant les travaux les commerçants n’ont pas facile à garder leur clientèle qui n’a pas d’accès facile aux magasins et au parking. La combinaison de ces deux facteurs – accès aux commerces et parking difficile – a entrainé une chute de fréquentation du quartier et par conséquent, de nombreuses boutiques ont dû mettre la clé sous la porte. Et notons tout de même que le problème du parking dans le quartier après les travaux n’a pas encore totalement été résolu.

En outre, le chantier a un coût considérable – 10 millions d’euros – et durerait environs 8 mois. D’après les dernières annonces officielles, le chantier aurait pris de l’avance car certains acteurs travaillent les week-ends, mais par conséquent le budget aurait augmenté de 250.000 euros.

Pour conclure, le semi-piétonnier de la Chaussée d’Ixelles est un projet qui a pour but d’améliorer les conditions de circulation sur cet axe très fréquenté et de redynamiser le quartier, même s’il y a de nombreux inconvénients tel que le coût du chantier, les impacts des travaux sur les commerces et le manque de places de parking dans la zone concernée.

Une opinion d’Elisabeth Moulaert, élève de 6eme année à l’Institut Saint Andre

L’immigration ruine-t-elle la Belgique ? L’opinion de la classe de 5ème et 6ème sciences sociales à La Brise (Watermael-Boitsfort)

Le premier argument contre l’immigration, notamment en Belgique, est le coût qu’elle engendre. Idée fondée, ou cliché ?

L’arrivée, « en masse », comme le mentionnent certains médias, de migrants, inquiète une partie de la population. Tant au niveau politique qu’économique, la migration est aujourd’hui au cœur de toutes les discussions. Alors, oui ou non, l’immigration fragilise- t-elle notre économie ?

Tout d’abord, il faut faire la distinction entre les immigrés, riches, qui viennent pour éviter le fisc dans leur propre pays et les immigrés qui fuient les guerres et la misère. Si les uns et les autres n’entraînent évidemment pas les mêmes coûts, les aspects moraux de ces 2 types de migration sont à prendre en compte dans notre réflexion. C’est surtout ce deuxième type d’immigrés qui va retenir notre attention.

Selon nous, penser que l’immigration ruine la Belgique, c’est oublier une partie de notre histoire qui s’est construite notamment grâce à l’immigration italienne ou d’Afrique du Nord. Ce phénomène a contribué au développement de notre économie. Les emplois que les Belges ne souhaitaient pas occuper étaient dévolus aux étrangers. C’est encore le cas aujourd’hui, même si c’est souvent dans le cadre d’un travail « au noir », tant que ces migrants-travailleurs n’ont pas été régularisés. Toujours est-il que nombre d’entre- eux participent à l’économie du pays. Et lorsque leur séjour est autorisé et qu’ils travaillent légalement, ils paient des impôts. Il ne tient qu’à l’État de régulariser massivement les étrangers : d’une part, ils gagneraient leur vie, et d’autre part, ils verseraient des impôts. Le problème n’est donc pas la migration, mais la non- régularisation…

Au-delà de ce recadrage, de manière étonnante, on constate que l’immigration est

créatrice d’emplois. En effet, par exemple, 287 postes sont à pourvoir au sein d’organisations comme la Croix-Rouge ou Fedasil, qui œuvrent pour les migrants. Ainsi des infirmières, des assistants sociaux, des éducateurs spécialisés ou encore des intendants sont des métiers très sollicités dans le secteur de l’aide aux migrants. De plus, la simple présence d’étrangers sur notre territoire fait grimper la demande de biens et services, et donc engendre de l’emploi. C’est pourquoi, on constate qu’un afflux de migrants n’a pratiquement pas dans l’ensemble d’effet sur le chômage, certaines études le prouvent.

De plus, si l’on adopte une vision à long terme, il faut savoir que notre population est vieillissante et que l’apport d’une main d’œuvre jeune, cotisant à la sécurité sociale constituera un rempart contre la difficulté de payer les pensions à l’avenir.

Selon certaines études macro-économiques, l’augmentation de la diversité aurait des bienfaits sur les revenus, la productivité et l’innovation, ce qui n’est pas non plus négligeable.

Enfin d’une manière plus prosaïque, le « coût » d’un demandeur d’asile est de 7€ par jour, et il a droit à une aide matérielle uniquement, via un centre d’accueil. Si le migrant se trouve en centre fermé, il coûte une quarantaine d’euros par jour. Lorsque le demandeur d’asile obtient le statut de réfugié reconnu, il peut obtenir le revenu d’intégration, c’est-à-dire la même somme que tout belge qui se trouve dans le besoin et qui fait appel au CPAS. Il semblerait que seuls 2 réfugiés sur 5 demandent l’aide du CPAS.

Revenons à notre question de départ : l’immigration ruine-t-elle la Belgique ? Bien des personnes acquiesceront à cette question, mais pour qui sait observer le phénomène de la migration sous ses diverses facettes, il semble bien que celle-ci nous enrichisse économiquement,…et humainement !

5 et 6èmes sciences sociales – Athénée d’Auderghem – Implantation de La Brise

Les problèmes de transport bruxellois, par les élèves de l’Institut Dominique Pire (Saint-Gilles)

Chers lecteurs,

Nous avons un problème par rapport aux habitudes de transport de nos chers compatriotes de Bruxelles.

Pour commencer, le premier problème est dû au fait que les Bruxellois n’emploient peut-être pas le bon mode de transport, car durant les heures de pointe, il y a énormément de perte de temps en raison des embouteillages en ville. Pour information, il y a plus de 400.000 véhicules qui empruntent nos routes chaque jour.

Ensuite, en ce qui concerne la pollution due au nombre de voitures à un impact important sur ; l’environnement, émissions de CO2, gaz à effet de serre… Puis, les véhicules ont un autre effet sur la population, car la pollution sonore y est très présente, ce qui cause un impact sur la santé et sur le moral des Bruxellois.

Si on devait parler du point de vue économique, le prix du diesel a subi une nette augmentation par rapport à celui de l’essence. Jusqu’à présent le diesel était moins taxé. Dorénavant, le prix de ce carburant a progressé. En conséquence, certains types de véhicules seront bientôt interdits dans la ville de Bruxelles.

Depuis quelque temps, le taux d’occupations de l’espace public par les voitures est en hausse. Ce qui affecte le nombre de places de parkings qui est en diminution, ce qui réduit également le nombre d’espaces libres. On trouve de plus en plus de parkings payants et le prix de celui-ci est de plus en plus onéreux.

Pour parvenir à changer nos habitudes, plusieurs solutions sont possibles :

Tout d’abord, on peut réfléchir à des énergies renouvelables comme les voitures électriques, ce qui aura pour effet de baisser l’émission de CO2. Deuxièmement, en effet, les voitures électriques coûtent trop cher. C’est pour cela, une autre alternative existe, qui est les transports en commun. En prenant les transports, il y aura moins de monde sur les routes donc moins de pollution (gaz à effet de serre, pollution sonore). En plus, vous économiserez une somme importante (pas de taxe, assurances…). Pour y arriver, il faudra mieux répartir la présence de l’offre de transports surtout dans les petites villes et les villages lointains.

Avant de finir, il ne faut pas oublier le moyen de transport par excellence : le vélo. En effet, le vélo présente beaucoup d’avantages comme la rapidité et l’effet positif sur la santé. Par contre, il faudra une meilleure infrastructure pour les vélos. En prenant l’exemple des Pays-Bas qui est très développé en matière des pistes cyclables et des routes pour vélo.

Pour finir, il existe beaucoup d’intermédiaires pour une meilleure mobilité. Il faut juste prendre le temps pour réfléchir à la question suivante : « Comment les améliorer ? », car le futur de demain se construit aujourd’hui.

Crise du logement à Saint-Gilles : quelles solutions ?, une opinion des 5e et 6e de l’AR Victor Horta (Saint-Gilles)

À Saint-Gilles, le problème du logement bat son plein : les prix à l’acquisition augmentent rapidement dans le « haut » de Saint-Gilles, et le phénomène s’étend. 

Constatations : le prix des loyers à Saint-Gilles ne cesse d’augmenter et parallèlement, certains logements sont inoccupés. D’un côté, le besoin de logements sociaux se fait sentir de plus en plus et il n’y a pas assez de logements, à prix abordable, pour satisfaire tous les citoyens. Les Saint-Gillois, et plus généralement, les Bruxellois sont donc victimes de pénuries de logements. Selon nous, cette pénurie trouve sa source dans la faible régulation du segment privé de l’habitat. 

L’accès au logement convenable est inégalitaire : les plus pauvres ne trouvent pas de quoi s’abriter alors que les gens qui ont les moyens bénéficient des meilleurs logements. Nous pensons que l’accès à la propriété doit être garanti à chacun pour pouvoir s’épanouir.
Or, actuellement, nous estimons qu’au moins 2 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme ne sont pas mis en œuvre comme ils le devraient : 

L’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme n’est pas respecté. Les hommes sont censés être tous égaux entre eux et il ne doit y avoir aucun privilège pour qui que ce soit. Les pauvres devraient avoir la même chance que les riches de trouver un logement décent. 

De même, l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme souligne le fait que chaque personne a droit à avoir un niveau de vie suffisant pour assurer le bien-être de sa famille via, notamment, le logement. Pourtant, l’on peut constater, tous les jours, que les SDF, par exemple, sont loin d’avoir les moyens d’atteindre ce « bien-être ». Il existe également des travailleurs pauvres qui se trouvent sans logement. 

Alors, vers quelles solutions se tourner ? 

Il nous semble important de préserver au mieux l’article 17 de la DUDH qui prévoit le droit à la propriété, même si ce droit devrait être mieux encadré, régulé…Afin que tous puissent avoir un jour une propriété, un endroit où vivre et s’épanouir.
Pour cela, plusieurs pistes sont envisageables. 

Une solution qui pourrait résoudre ce problème serait de maîtriser la spéculation sur les logements, ce qui dépend du pouvoir politique. 

On pourrait aussi faire usage des baux emphytéotiques, comme le fait la commune de Paris, ou celle d’Amsterdam. Il s’agirait alors de prêter à très long terme des terrains appartenant à la commune de Saint-Gilles afin d’y construire des habitations ; seul le prix de la construction devrait être supporté par les habitants. Mais cela implique que la commune doive s’accaparer un maximum de terrains. 

Enfin, il s’agirait de créer plus de logements sociaux. Cela aiderait grandement les SDF, les plus pauvres d’entre nous. Peut-être que la création d’habitations légères, ou la rénovation de bureaux ou de grands appartements afin de les transformer en logements de petite taille seraient d’autres pistes tout à fait intéressantes…
Mais si l’on veut faire vite, et éviter les souffrances actuelles de ceux qui dorment dehors, la solution la plus simple est de mettre à disposition les logements inoccupés. Ce serait aussi la solution la moins chère pour la commune.
De cette manière, la Déclaration universelle des droits de l’homme serait enfin respectée et les sans-abris n’existeraient plus. 

Les élèves de 5ème et 6ème de l’AR Victor Horta à Saint-Gilles. 

Les quartiers durables à Bruxelles, une opinion des élèves de 6A de l’Institut de la Vierge Fidèle (Schaerbeek)

Une opinion proposée par les élèves de 6a de la Vierge fidèle à Schaerbeek.

Aujourd’hui, la question d’un quartier durable se pose de plus en plus à Bruxelles. Les communes se mobilisent, des projets sont élaborés et les habitants commencent à bouger : créer un quartier durable devient une idée majeure en prévision de notre futur commun dans toute société urbaine. De plus, le quartier durable imposerait à chacun qu’il fasse un effort (par exemple rouler moins vite, ou organiser ensemble la gestion d’un potager commun,…). La cohésion sociale sera-t-elle donc améliorée ?

 

Premièrement, l’élaboration d’un quartier durable est décidée en collectivité ce qui augmente la convivialité et la dynamique sociale. Cela favoriserait l’intégration des nouveaux arrivants. Ensuite, il y aurait un soutien par rapport à l’insertion socio-professionnelle en aidant les personnes au chomâge à trouver du travail, par exemple. Pour ce faire, les logements devraient être distribués prioritairement aux personnes à bas salaire. En plus, ce projet présente un but pédagogique car ce dernier permettra la sensibilisation aux problèmes environementaux avec un comportement durable. Des actions sont déjà mises en place par Ecolo et Groen, comme des potagers collectifs. Les citoyens pourront également créer leur propre projet de quartier et pour les aider, Bruxelles Environnement les aidera au démarrage de chacun dans leur projet. Par ailleurs, ces projets demandent certaines techniques qu’ils peuvent se procurer via certaines entreprises, ce qui favoriserait aussi une augmentation des emplois.

Cependant, il y a de grosses chances que tout le monde ne soit pas d’accord de participer aux actions mises en place car le quartier durable demande un potentiel changement de mode de gestion dans lequel ils ne sont pas prêts de s’investir. Celui-ci ne demande pas non plus qu’un investissement de volonté et de temps mais aussi un investissement financier. Par exemple, à Bockstael, le budget estimé est de 25 millions d’euros. Les habitants ne sont peut-être pas prêts à les débourser ou n’en ont pas les moyens sachant qu’une augmentation des impôts sera imposée. Sans compter que s’il y en a qui ne sont pas d’accord, des conflits vont faire surface ce qui détruirait toute cohésion sociale. N’oublions pas qu’un projet comme celui-ci demande un certain encadrement et un certain suivi s’il veut être productif, il faut donc se le procurer. Il peut être considéré comme un coût supplémentaire à payer.

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Le piétonnier bruxellois : opportunité ou désastre pour les commerçants ?, Cléophée Bernard, Institut Saint-André (Ixelles)

Une analyse de Cléophée Bernard, élève de 6B de l’Institut Saint Andre

Il y a presque trois ans, les travaux dans le centre de Bruxelles dans le but de créer un espace piétonnier débutaient. Depuis lors, ce piétonnier bruxellois (toujours inachevé) a suscité de nombreux débats, notamment quant à l’impact de ce dernier sur les commerçants de la zone. En effet, ce piétonnier censé rendre le centre-ville plus écologique et agréable, ne porterait-il pas toutefois préjudice aux commerçants ? C’est la question à laquelle les élèves de l’Institut Saint-André d’Ixelles ont tenté de répondre.

Tout d’abord, notons que la situation économique du centre-ville avait déjà été aggravée à cause des attentats de Bruxelles, des problèmes des tunnels bruxellois et du lockdown. Le piétonnier ne semble pas arranger la situation. Au contraire, le nombre de faillites est en augmentation. (1) Ce sont surtout les travaux toujours en cours qui ont des impacts néfastes sur les revenus (réduction de 20 à 45% du chiffre d’affaires) des magasins car l’accès y est réduit. La fréquentation des commerces est donc en baisse. 2 Dès lors, il n’est pas étonnant d’apprendre que seuls 12,4 % des commerçants déclarent que le piétonnier a eu un impact positif sur leur fréquentation. (3)  Pour faire entendre leur mécontentement, certains commerçants comme l’ASBL « Association des commerçants du Centre-Bourse » ont introduit un recours le 7 août 2016 contre l’aménagement des boulevards du centre.   

De plus, la fréquentation des commerces et lieux de restauration semble s’être déplacée vers les quartiers plus excentrés et la périphérie. Les habitants étant dérangés par lestravaux du centre ne prendraient plus la peine de se déplacer, resteraient dans leurs quartiers et les commerces de ces zones. Les boutiques et restaurants du centre-ville dépendent donc principalement du tourisme restant tandis que les commerces de la périphérie profitent grandement de la situation car les clients s’y retrouvent nombreux. (4)

Néanmoins, le piétonnier n’est de manière générale pas considéré comme un mauvais projet, même du point de vue du secteur économique. Il apparaît effectivement grâce à des enquêtes de satisfactions réalisées par Atrium qu’un commerçant sur 2 et 7 clients sur 10 sont en faveur du concept de piétonnier. (5) Ce n’est donc pas le piétonnier en lui-même qui pose un problème mais bien comme mentionné ci-dessus ses conséquences actuelles. Ainsi, comme certains l’ont déjà mentionné, il faut penser sur le long terme et non sur le court-terme. Si le piétonnier et ses actuels travaux sont aujourd’hui responsables d’une diminution du chiffre d’affaires de nombreux commerçants, il ne faut pas oublier qu’il faut non seulement le temps que les travaux s’achèvent mais également le temps que les mentalités changent. En effet, les gens qui avaient tendance à prendre leur voiture pour le moindre déplacement se trouvent maintenant obligés de changer leurs habitudes et de privilégier les transports en commun ou encore la marche. Ce bouleversement dans la vie quotidienne nécessite forcément un peu de temps, patience ! (6)

Enfin, en ce qui concerne l’aspect pratique, les commerçants ont accès à leurs magasins en voiture de 4h à 11h du matin. Il n’y a donc pas de soucis de livraison. Ceci nous permet de dire que le piétonnier n’a pas été pensé en oubliant totalement les besoins et intérêts des commerçants. Car il ne faut toutefois pas oublier que ces derniers se sont en effet plaint de ne pas avoir été concertés durant les discussions et la mise en place du projet alors qu’ils sont pourtant tout à fait concernés. Mais il y a malgré tout de l’espoir pour que les désagréments actuels liés à l’achèvement du projet et au temps d’adaptation ne soient que temporaires et que les plaintes s’estompent puisque les travaux devraient prendre fin en 2019 ! 

Pour conclure, nous pouvons dire que le piétonnier est aujourd’hui sujet à de nombreuses critiques de la part des commerçants qui ont peur (non sans raison) pour leur situation économique. Mais ces critiques sont surtout dues aux travaux encore inachevés occasionnant une inaccessibilité et donc une fuite des clients. Il faudra donc être patient et attendre l’aménagement complet du piétonnier pour pouvoir peut-être observer un retournement de situation. Aménagé, le centre-ville est censé devenir beaucoup plus attractif pour les bruxellois et les touristes, ce dont les commerces pourront pleinement profiter. Ce piétonnier qui ressemble aujourd’hui à un désastre économique se révélera sans doute être une opportunité commerciale et un bol d’air frais dans une capitale pour le moment polluée.

1 Source : https://www.rtbf.be/info/economie/detail_forte-hausse-du-nombre-de-faillites-en-maiparticulierement-a-bruxelles-attentats-tunnel-et-pietonnier?id=9622858

2 Sources : https://www.rtbf.be/info/regions/bruxelles/detail_pietonnier-a-bruxelles-le-ras-le-bol-descommercants-apres-deux-mois-et-demi-de-travaux?id=9780862.

et http://www.lalibre.be/economie/libreentreprise/bruxelles-quels-commerces-sont-les-principales-victimes-du-pietonnier5723783c35708ea2d501a1c1

3 Source : http://www.lalibre.be/regions/bruxelles/pietonnier-une-etude-confirme-l-absence-d-impact-positifpour-les-commercants-5630eaea3570e5f527fabc35

4 Source : http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/pietonnier-bruxellois-les-quartiers-excentres-n-ontjamais-autant-fait-le-plein-571e5ac235708ea2d4e2f952

5 Source : http://www.didiergosuin.brussels/fr/news/economie/le-pietonnier-passe-douloureusement-sonpremier-grand-oral

6 Source : http://www.lalibre.be/regions/bruxelles/non-le-pietonnier-bruxellois-n-a-pas-que-des-ennemis57208ba935708ea2d4ef89e1

Le piétonnier de Bruxelles, Matthias Colboc, Institut Saint-André (Ixelles)

Une analyse de Matthias Colboc, élève de 6D de l’Institut Saint-André d’Ixelles.

A lui seul, le projet du piétonnier de Bruxelles semble incarner les aspects les plus médiocres de la politique de travaux publiques de la capitale ; mauvaise communication entre les riverains et les autorités commanditaires du projet, travaux longs et intempestifs, complications quant à la fluidité du trafic, etc, … Mais pourquoi ce projet, qui part d’une excellente intention, est-il la cible de tant de critiques ?

Tout d’abord, le projet du piétonnier de Bruxelles est le fruit d’une réflexion mûre et bien venue : limiter l’accès des voitures au centre de Bruxelles. Cette décision permettrait de réduire l’usage de automobiles dans la capitale belge et de favoriser d’autres moyens de transport (vélo, transports en commun, …) rendant ainsi l’air de Bruxelles plus respirable, premier pas vers une ville propre et verte.

Cependant, Bruxelles, telle qu’elle est aujourd’hui, est une ville qui réclame presque l’usage de la voiture ; les transports en commun ne sont pas assez présents et accessibles, les trains souvent en retard, les pistes cyclables trop peu nombreuses et les routes tellement souvent en travaux qu’on en vient même à oublier le trajet initial de certains bus et trams tant ils sont déviés. Même si le projet de piétonnier ne touche qu’une certaine partie du centre de Bruxelles, une ville qui décide de limiter l’accès aux automobilistes se doit d’offrir une contrepartie.

Par ailleurs, les riverains, ceux-là mêmes qui doivent endurer des mois de travaux sur le pas de leur porte, n’ont presque pas été concertés ou même contactés lors de la mise en place de ce projet. Cette conduite des autorités responsables est inadmissible car il va de leur devoir, d’une part, de s’assurer du confort et conditions de vie des intéressés (conditions de vie aggravées par les nuisances sonores, les poussières causées par les travaux …) et d’autre part, de faire leur politique en fonction de leurs concitoyens, et non les écarter de toute décision politique les concernant directement.

Aussi, les commerces des environs ont terriblement souffert de cette période de travaux. Comment voulez-vous maintenir un commerce à flot lorsque personne ne passe devant ? Il est impossible de tenir un restaurant ou un commerce dans une rue en chantier, si bien que certains ont été contraints de fermer leurs portes.

À cela s’ajoutent le prix des travaux (autour de 10 millions d’euros) et la durée du projet (7 mois à l’origine, mais le retard s’est accumulé). Comment demander sans cesse à des gens de payer pour des travaux qui n’en finissent pas ? C’est sans doute cela qui exaspère l’ensemble des concitoyens, et surtout les riverains, victimes directes des travaux sans fin.

Néanmoins, ce projet n’a pas que des mauvais aspects. Il permettra notamment d’offrir une plus grande place aux piétons dans Bruxelles, permettant la floraison de commerces en tout genre le long du piétonnier. Il permettra aussi d’entraîner les Bruxellois à considérer d’autres moyens de transport que la voiture.

Bien que ce projet subit de vives critiques, il est nécessaire pour Bruxelles d’effectuer sa transition écologique. Le plus difficile était de lancer la machine, espérons maintenant que d’autres projets suivront dans les années à venir et que les mentalités des gens évolueront, poussant toute la société vers des moyens de transport plus respectueux de l’environnement.